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Le programme de la langue française en fête

Direction de la Langue Française

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Depuis 1990...

Pourquoi écrire trente-six mais cent six, il harcèle mais il chancelle, des garde-robes mais des gardes-barrière(s)… ? Ces irrégularités, et bien d’autres, figées par la tradition mais souvent déjà concurrencées par de nouveaux usages, sont au coeur de la réforme orthographique de 1990.

Il y a près de vingt ans, le Conseil supérieur de la langue française (Paris) a proposé un certain nombre de rectifications orthographiques sous forme de recommandations. Ces rectifications ont fait l’objet d’une publication au Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990. Elles ont reçu l’aval de l’Académie française et des organismes linguistiques compétents au Québec (Conseil supérieur de la langue française et Office québécois de la langue française), en Suisse romande (Conférence intercantonale de l’instruction publique) et en Belgique (Conseil supérieur de la langue française).

En 1998, Laurette Onkelinx et William Ancion, alors ministres de l’enseignement obligatoire et de l’enseignement supérieur en Communauté française, ont recommandé l’application de la nouvelle orthographe par le biais de circulaires ministérielles diffusées dans les écoles. Ces circulaires précisaient que les deux orthographes devaient être admises. Si les circulaires de 1998 avaient le mérite d’imposer clairement la coexistence des deux orthographes, elles n’imposaient pas aux enseignants d’enseigner de manière préférentielle la « nouvelle orthographe ». La situation restait donc ambigüe pour le grand public et source d’insécurité pour les élèves comme pour les enseignants.
 
Lors de la réunion internationale des organismes linguistiques qui s’est déroulée à Paris en 2007, les différentes délégations se sont engagées à intervenir auprès de leurs ministres de l’Education respectifs afin de clarifier la situation dans l’enseignement. En avril 2008, le Conseil de la langue et de la politique linguistique en Belgique francophone a émis un avis portant sur les rectifications orthographiques dans lequel il recommandait aux ministres en charge de la culture et de l’éducation de prendre toutes les mesures nécessaires pour dissiper le malaise en la matière et pour faire progresser la réforme.

Cette nouvelle étape a été franchie lors de la rentrée scolaire 2008, lorsque les Ministres Fadila Laanan (Culture et Audiovisuel), Christian Dupont (Enseignement obligatoire), Marc Tarabella (Enseignement de promotion sociale) et Marie-Dominique Simonet (Enseignement supérieur), ont invité par le biais de circulaires ministérielles les enseignants de tous niveaux à enseigner prioritairement la nouvelle orthographe. Afin d’aider les enseignants à franchir cette nouvelle étape, le Conseil de la langue a élaboré et diffusé dans les écoles un dépliant reprenant sept règles générales de la réforme apparaissant comme les plus consensuelles.