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Le programme de la langue française en fête

Direction de la Langue Française

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faq

Comment obtenir une publication du Service de la langue française ?

Il suffit de formuler une demande par courriel langue.francaise@cfwb.be ou téléphone 02/413.32.74 ou 02/413.22.77 et de préciser le titre de la publication, le nombre d’exemplaires désirés et l’adresse postale. Le paiement se fait à la livraison par virement bancaire selon les modalités fixées dans la lettre accompagnant l’envoi des publications.

Comment emprunter une exposition du Service de la langue française?

Après avoir pris connaissance du contenu, de la fiche technique et de la convention de prêt dans la rubrique « ressources » de ce site, prenez contact avec le secrétariat arlette.vanderoost@cfwb.be ou 02/413.32.74 ou 02/413.22.77 afin de réserver l’exposition au calendrier. Le secrétariat vous enverra la convention à signer et organisera avec vous le départ et le retour de l’exposition.

La gestion des expositions « Lettres d’humour » et « Jeux de langage » est effectuée respectivement par l’a.s.b.l. « Le pied de la Lettre » et l’a.s.b.l. «Maison de la francité». Les coordonnées de ces organismes sont indiquées dans les pages « Ressources » de ce site.

Quelle est la règle orthographique générale des numéraux composés ?

Le Service et le Conseil de la langue française préconisent l’application des rectifications orthographiques de 1990. La règle est la suivante :

Dans les numéraux composés exprimant un nombre entier, tous les éléments qui ne sont pas des noms sont reliés par des traits d'union.

Ex. :

 

 

 

Ancienne orthographe

Nouvelle orthographe

 

 

 

 

vingt et un

vingt-cinq

trente et unième     

quatre mille deux cent trente-deux  

vingt-et-un

vingt-cinq

trente-et-unième

quatre-mille-deux-cent-trente-deux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-  Ne sont donc pas concernés les noms dizaine, vingtaine, centaine, millier, million, milliard…

-  Dès lors, vingt et un tiers et vingt-et-un tiers correspondent à des valeurs différentes : 20 + 1/3, 21/3 (= 21 x 1/3).

Le gouverneur, la gouverneur ou la gouverneure?

Dans la 14e édition ( 2008) du Bon usage, André Goosse traite du féminin de gouverneur en diachronie et en synchronie.                                                "Jadis, gouverneur avait pour féminin gouvernante, aussi bien pour la personne qui s'occupe de l'éducation des enfants que pour certaines hautes fonctions : [...].                                                                                                                   Les emplois actuels de gouverneur s'accommodent mal de ce féminin ; le mot est devenu épicène, à moins que gouverneure ne parvienne à s'imposer"       (Le bon usage, §  501, b.)

Epicène : dont la forme ne varie pas selon le genre. Un gouverneur, une gouverneur.

Donc, sans hésiter, Madame la Gouverneur ou, peut-être, Madame la Gouverneure.

En interrogeant Google, on en trouve différents emplois dans la presse:

* En Louisiane, la gouverneure, Kathleen Blanco, a décrété l'état d'urgence (/Le Monde/, 7-9-07)                                                                                                    * Le moteur de recherche interne au /Monde /en compte 5 autres.                     * Cathy Berx sera gouverneure à Anvers (/La libre, /22-1-08)                             * Sécurité et citoyenneté figurent au programme de la gouverneure Marie-José Laloy (/La libre/, 9-1-08).

Le guide de féminisation français recommande tout comme notre guide belge « Mettre au féminin »  /la ...eur/ et /la ... eure/. Les guides de féminisation suisse et québécois recommandent /la ... eure/ .

Faut-il ou non mettre un "s" à siècle dans le cas suivants :« Reflets d'or - D'Orient en Occident, la céramique lustrée IXe-XVe siècle » ?

 Aide structurée en 4 cas

1. Article au pluriel : des                                                                                      La céramique lustrée des XIe - XIIe siècles                                                           Le nom (siècles) est au pluriel lorsque le déterminant (l'article) est au pluriel : des siècles.

2. Coordination                                                                                                    La céramique lustrée du XIe et XIIe siècle                                                               Dans la coordination (et), lorsque le nom (siècle) n'est exprimé qu'une fois, se manifeste généralement un principe d'économie qui a pour résultat de laisser le nom au singulier (siècle): La céramique lustrée du XIe [sous-entendu siècle] et [du] XIIe siècle. Le nom qui n'est exprimé qu'une fois reste donc au singulier.

3. Principe d'économie même en dehors de la coordination                                La céramique lustrée du IXe au XVe siècle                                                      Comme au point 2 : La céramique lustrée du IXe [sous-entendu siècle] au  XVe siècle. Le nom qui n'est exprimé qu'une fois reste au singulier.

4. Pas de déterminant (article)                                                                            La céramique lustrée IXe - XVe siècle.    Votre question.

Quand il n'y a pas de déterminant, on rencontre le pluriel dans les textes. Le pluriel de siècles ne s'entend pas à l'oral. Pourtant, à cause du principe d'économie, le singulier semble préférable.                                                        Un argument en faveur du singulier :                                                                 un mot en -al qui change au pluriel et qui s'entend s'écrirait au singulier. L'exemple n'a pas de sens. Je le donne pour la sonorité: La céramique lustrée IXe - XVe  plan quinquennal  et pas : La céramique lustrée IXe - XVe  plans quinquennaux.

Conclusion (4e cas)                                                                                             Le pluriel ne serait pas impossible, mais, pour la raison donnée ci-dessus, siècle au singulier est préférable.

Source : le cours de grammaire du français moderne 

Michèle Lenoble-Pinson, Professeure aux FUSL

Chevillière ou chevillère ?

Seul « chevillière » se retrouve au dictionnaire mais dans un sens « régional » (Lyon, Suisse, Savoie) et pour désigner :

« Du radical « cheveu » », « ruban métrique de un ou deux décamètres s’enroulant dans une boîte de protection » (le grand Robert en 10 volumes).

Le mot relatif à l’orthopédie (au sens d’une protection soutenant la cheville) n’est attesté dans aucun dictionnaire courant  alors qu’il existe dans l’usage : l’internet révèle 18.100 attestations pour « chevillère », contre 5.340 pour « chevillière ».

L’usage préfère apparemment la première orthographe « chevillère », même s’il existe des attestations pour la deuxième orthographe « chevillière ».